CORRISPONDENCES
Correspondence between Vittoria Assembri and Lucie Bibal (2015 - 2019).
Letters are getting rare. We are easily attracted by the immediate, which is quickly a disillusion. Letters never disappoint, they can only be deep and beautiful. Here are some flying objects, they fly on old- fashioned ways, old but so lively, passing through territories like waves. That’s a game and sometimes that’s a sad game under the sign of lack. Two lovers saying : look, I exist even if I’m far, you can touch me even if I’m not here. Two lovers who dress them up with abandoned, torn and glued papers. We wanted to play with absence et give birth to artworks from void. Now we exhibit these flying objects. They are traces, proof, remains or relics, glorious remains, of our story.
L.B.
Entretenue entre Vittoria Assembri et Lucie Bibal (2015-2019).
Les correspondances se font rares. L’instantané est tentant bien que, à peine pratiqué, il déçoit déjà. La lettre ne déçoit pas, elle se place dans une temporalité longue qui lui donne beauté et profondeur, quoiqu’elle apporte. Voici des objets volants, qui empruntent des voies un peu désuètes mais si vives, passant comme des courants sur les territoires. C’est un jeu et parfois c’est un jeu triste placé sous le signe du manque. Deux amants, qui se disent : regarde, j’existe même si je suis loin, tu peux me toucher même si je ne suis pas là. Deux amants qui se parent de papiers trouvés, collés, déchirés. On voulait se jouer de l’absence et faire naître des œuvres à partir du vide. Aujourd’hui nous donnons à voir ces objets volants. Ils sont les traces, les preuves, les restes - les restes glorieux et inexpugnables, de notre histoire.
L.B.